Terrain 71
Apocalypses
L’invention de l’arme atomique a confronté, pour la première fois, l’humanité à l’éventualité de sa destruction totale ; elle a matérialisé la possibilité d’une apocalypse imminente, et absolue. Comment alors qualifier l’expérience apocalyptique de sociétés amérindiennes menacées de disparition ? L’apocalypse n’est jamais partielle, elle est plurielle.
Ce n’est pas toujours le même monde qui s’effondre : l’humanité ici ; la tribu là-bas ; ailleurs, la culture. Chaque apocalypse représente une fin mais aussi un monde : une communauté morale conçue, dans l’anticipation de son anéantissement, comme un ensemble social total.
Ce numéro explore la diversité des apocalypses et des mondes qu’elles vouent à l’annihilation.
Coordination scientifique : Matthew Carey
Introduction
Matthew Carey
L’apocalypse au pluriel
Quand chaque monde a sa fin
Articles
Hugo Reinert
Les crânes et le cochon qui danse
Sur la violence apocalyptique
Lucas Bessire
Futurs apocalyptiques
La violente transformation de l’humanité morale chez les Ayoreo du Gran Chaco paraguyen
Jean Chamel
Faire le deuil d’un monde qui meurt
Quand la collapsologie rencontre l’écospiritualité
Giordana Charuty
Demain y aura-t-il un monde ?
Expériences et imaginaires occidentaux de la fin du monde
Focus
Stine Kroijer & Mike Kollöffe
Miner la vie
Une région allemande d’extraction du charbon
Récit
Sophie Houdart & Mélanie Pavy
On sort donc les tripes petit à petit…
Consistance d’un territoire contaminé
Document commenté
Emmanuel Grimaud
Silicium prophétie
La singularité technologique selon Vernor Vinge
Portfolios
Élise Haddad
Former une communauté par la fin
Préférences eschatologiques romanes
Alain Musse
Esthétique des ruines du futur
Ville, apocalypse et science-fiction
Muséo
Jacques Mercier
La fascination de Gog et Magog
Guérir par l’image en Éthiopie