« Merci, je n’en ai pas besoin » : formats opaques, applications sexy, ordinateurs superpuissants
Séance 1
Séminaire « Les sciences humaines et sociales à l’ère numérique : entre Low Tech et informatisation générale des données »
Présentation
Le discours technologique commercial nous pousse de plus en plus à adopter des « solutions performantes », « rapides », « simples », « intuitives ». Il semblerait que, pour accéder à ces solutions, nous devions passer notre temps à acheter le matériel le plus récent, de plus en plus « performant ». Dans ce cadre, un « expert » de technologie, et notamment quelqu’un qui travaille dans le domaine des humanités numériques, devrait encore plus être un early adapter, pour avoir toujours la « meilleure » solution à portée de main. Dans ma communication, je voudrais mettre en question cette doxa et expliquer pourquoi une définition précise des besoins non seulement nous permet, mais aussi nous impose, de choisir des environnements low tech, souvent plus anciens, peut-être plus lents, moins intuitifs et moins simples, mais plus adaptés à notre recherche, à nos valeurs et à nos paradigmes épistémologiques.
Intervenant
Marcello Vitali-Rosati est professeur au département des littératures de langue française de l’université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques.
À propos du séminaire
Élaboré en concertation avec le comité d’orientation du pôle Données et Humanités numériques de la MSH Mondes, il s’agit d’un atelier interactif visant à favoriser la discussion et l’échange entre participants, avec une mise en commun de données, d’outils et de protocoles et une réflexion critique sur les pratiques et les finalités.